M'interrogeant sur la masse philosophique occidentale, des présocratiques aux heideggériens, j'ai infléchit la direction philosophique de mon écriture d'Aleph sur Leibnitz, car ce mathématicien et philosophe, a fait progresser le calcul analytique aux confins des dérivées, et fonctions différentielles. Ces calculs dits "aux limites", à savoir quand on examine le rapport de la variation de la fonction sur celle de la variable, dès lors que la variation de la variable tend vers zéro, ont donné naissance aux notions de dérivées et de différentielles. Ces calculs nous amènent alors dès le XVII ° à savoir calculer les déplacements, les vitesses, les trajectoires d'objets, et nous font dès lors entrer par une grande porte dans notre actuelle modernité, je dirais pré quantique. La suite appartiendra aux Niel Borg et aux Einstein.
Leibnitz travaille "aux limites".
Il faut que les choses aient une raison, pour Leibnitz. La raison est un des concepts de Leibntz, et plus exactement le concept « d’inhérence ». Toute proposition vraie, admet une réciproque, et le prédicat de la proposition est inhérent à la chose même. Le ciel est bleu, est vrai, et on peut affirmer que bleu est inhérent à la notion de ciel. Ainsi les choses ont une raison suffisante, il ne s’agit déjà plus de cause. Du coup qu’est ce que cette raison ? Et Leibnitz nous conduit alors à éviter la folie. Car il s’agit bien de cela dans le langage. La langue nous évite la folie, mais de même qu’Alice passe de l’Autre côté du miroir, la langue passe de l’autre côté de la folie et institue la raison. Tout n’est qu’une question de topologie. L’homme a ainsi construit un monde de raison, mais cette raison dite suffisante désormais ne suffit plus. Et une certaine destruction du langage à l’œuvre nous fait basculer de l’autre côté du miroir, du côté de la folie, là où le sens des choses n’a plus de raison.
C’est encore Leibnitz qui par ses monades et ses calculs aux limites nous amène par le calcul différentiel à constater que là où soudain la courbe régulière et tranquille des coniques, et des cylindres s’infléchit soudain, en un point dit « de rebroussement», qui, sans « raison » d’être, crée un « changement de point de vue » en déterminant une aire de point de vue par l’ensemble délimité par la courbe des perpendiculaires aux tangentes à la courbe infléchie. ( voir schémat : lire point de rebroussement au lieu de point d 'inflexion)
Notre volonté de s’attacher, pour éviter le miroir d’Alice, à une raison du monde fait que tout changement de point de vue, car soudain notre « courbe existentielle » s’infléchit, nous conduit de l’autre côté de la raison, faisant ainsi changer le sens des choses.
Le point de rebroussement se manifeste par des signaux dit "faibles" . L'intelligence artificielle (Chat gpt) en est un parmi d'autre. Il est bon de le signaler. Depuis peu aussi certains prix Nobel sur des alliages de métaux et de matière vivante.
C’est à ce point Leibnitzien de l’humanité que nous sommes conduits, et que la philosophie a sans cesse approché, peut on dire dès lors, ce que je pense, que la philosophie est une approche conceptuelle de la folie. Dire que le concept est folie, puisqu’il nous permet de rester dans une raison, qui peut se prendre pour une cause soudain, dans un rebroussement du sens qui ne peut que nous rapprocher de notre ignorance.
Lire Leibnitz c’est se heurter à l’époque actuelle avec une violence qui ressemble à celle de l’univers. Mais dire que l’univers est violent est un point de vue. Et si nous changions de point de vue, cela infléchirait il notre langage ?
En fin de comptes, quand, à la fin du spectacle, Europe danse avec Leibnitz me semble être encore la meilleure des choses. Mais quel politique en a t il aujourd’hui la conscience ? A noter que Leibnitz ne doutait pas de l'existence de Dieu. Peut être cela aide t il ?
Notre construction Européenne n’a pas finit son travail, mais il nous faut vraiment changer de point de vue, le paradigme suivra.
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