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L'Agrithéâtre

L'Agrithéâtre

le lieu culturel qui se construit avec ceux qui sont là


l'Europe et l'écriture. Entre la lettre et l'histoire.

Publié par Agrithéâtre sur 8 Novembre 2023, 11:52am

Il y a un lien étroit entre l'Europe et l'écriture. Entre la lettre et l'histoire. L'histoire est fille de l'écriture, et la grèce antique installe avec le logos et la pensée de l'être, la base de cette pensée occidentale tant condamnée par les mouvement de la cancel culture, qu'ignorée par des extrêmes politiques qui se jouent des faits historiques et leur font raconter ce qu'ils veulent bien. La lettre Aleph ( a ) première lettre de l'Alpha-bet, s'écrit en Cananéen et en hébreu Samaritain sous la forme d'un tête de Taureau. 

Cananéen

 

Hébreux Samaritain

 

Et peut être y a t il un rapport entre le mythe d'Europe et l'écriture phonétique qui va faire émerger de ce berceau sémitique notre pensée philosophique et mathématique. Je cite ce texte de Sarah Delaeghe :

Europa and the Bull - Red-Figure Stamnos, circa 480 BC

 

C’est ainsi qu’un mythe donne forme et force à l’évolution historique, surtout quand on sait que le taureau peut figurer le spectaculaire essor des premières embarcations hauturières Phéniciennes et se rattache en tout cas au premier signe de l’alphabet, dont l’origine, graphique autant que sémantique, est entièrement sémitique, puisque en égyptien comme en hébreu le taureau se dit aleph, que des mineurs phéniciens du XVe siècle avant notre ère ont fait éclore l’archaïque tracé de l’alphabet au contact des hiéroglyphes égyptiens, sur des tables de pierre déchiffrées voilà cent ans à peine dans le Sinaï, et que les Grecs ont adopté ce code d’écriture, en l’ancrant sur alpha qui allait donner notre a - et même notre @, en même temps que la figure d’Europe : or ces prototypes ont été mis au point et à notre disposition ultérieure par les mêmes Phéniciens, pour qui le nom d’Europe signifiait, selon un culte solaire modulé dans tout le monde alors connu, le point où s’évanouit le jour, donc CREPUSCULE, avant de basculer lors de son entrée en terre hellénique et d’être interprété par les Grecs comme VASTE-VUE. Ce mythe se conforme donc à la vocation des légendes tutélaires et pourrait être « la personnification supranationale de la région Europe » ; mais l’enlèvement qu’il retrace garde sa force dynamique dans l’apprivoisement trois fois millénaire et réciproque, tour à tour fécond et passionné, entre les forces tantôt monstrueuses, tantôt célestes, et la douceur humaine, entre la peur et l’audace, entre le désir et la générosité, entre l’aventure et la création, entre la rencontre et la paix, entre l’union et la diversité, entre la jeunesse et la tradition, entre l’art et le dialogue, entre l’énergie et la fédération, entre la liberté et la solidarité, entre la culture et la nature - bref, entre l’intelligence et la démocratie.

On voit bien comment  la culture Européenne, occidentale donc, prend racine en Crête, et comment ce commentaire, à l'encontre de l'idée reçue du viol d'Europe par Zeus, suscite la vision d'un choc entre les forces célestes monstrueuses et la douceur humaine, qui va se trouver à l'origine de la pensée Européenne. 

Après l'an 300, vont modeler ce territoire,  sans autre liens entre ses parties, les succession d'Empires qui vont succéder à celui de Rome, et faire de l'Europe un continent envié par tous les peuples, mais aussi soudé par les incessantes souffrance dont il fût la victime au fil des siècles et qui fera dire à Nietzsche : 

"L'Europe doit une éternelle reconnaissance à l'éternelle métamorphose de ses souffrances"

L'Europe comme un phénix renaissant de ses cendres. Qu'en est il aujourd'hui de cette renaissance, quand on la sait au bord de tout les fascismes, dans la peur de sa disparitions due à ses erreurs. Car c'est ça aussi l'Europe, l'orgueil aristocratique de ses empires effondrés. 

On voit bien aujourd'hui que les guerres qui se propagent, sont une fois encore, des dettes d'un passé figé par l'écriture de traités signés par des politiques ignares et sans puissance, de Staline à Roosevelt, qui n'ont eu de l'Europe qu'une image d'épinal , et l'envie de la soumettre à des diktats capitalistes et communistes, que même les Phéniciens eux même n'auraient jamais imaginés ! 

 

 

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