De quelle Europe parle t il ?

Publié par Agrithéâtre sur 27 Avril 2024, 12:39pm

Pièce remise par Nathali Clot, lors d'une répétition de notre spectacle sur l'Europe.

J’ai écouté le discours de Macron. Il est, j’ose le dire, coté pile impérial et Voltairien coté face, Voltaire qu’ Il évoque d’ailleurs ; et doit on prendre cette référence à Voltaire comme une trace, chez notre président, de lucidité ? Certainement pas, Macron n’a pas lu Montaigne, ou de loin, il n’a pas cité les présocratiques, il n’a fait que rabâcher devant un parterre de bourgeois nostalgiques, et peu éclairés, si ce n’est par une pensée universitaire conservatrice, cette idée nostalgique vieillotte d’une Europe géniale, humaniste capable comme le dit Nietzsche de renaitre tel un phénix de ses cendres, mais encore faut il comprendre de quel « feu » le phénix a brûlé. En ce sens son discours s’empêtre dans un semblant de lucidité sur un monde technique qui « foudroie » l’intelligence d’une jeunesse, détruite par des réseaux sociaux détenus par des « ennemis à nos portes». Tout cela n’est pas de la pensée. Et quand il évoque à la fin du discours comme un lieu inaccessible, la philosophie, c’est pour dire, dans une incompétence totale de frimeur narcissique que « c’est un Dieu grec qui a investit un territoire Asiatique ». Et que cela conduit à l’ambigüité de notre existence. Fataliste le Macron. Dès lors sa pensée est une sorte d’irrédentisme inversé, où il justifie des invasions asiatique et j’ajouterai Slaves, qui récupéreraient ce que le Dieu Grec, Zeus donc, leur a pris, sorte de vengeance éternelle. Retour à Sion ? Mais il ne fait en revanche qu’effleurer les Anglais, qui à eux seul, ont soumis les Indes et la Chine, dans une volonté de Civiliser leurs cultures non Saxones ni chrétiennes. Angleterre qui eût pour fer de lance, le commerce, le travail à la chaine, une nouvelle organisation du travail, de la rentabilité, qui se poursuit aujourd’hui dans le management et conduit à cette émergence du capitalisme, et de ses conséquences, dont la misère, entretenue par des politiques sociales inefficaces, conséquences qui ont vu l’émergence de la pensée Marxiste et du National Socialisme, sans que nous en tirâmes les leçons. Macron est un pur produit de la pensée néo libérale, et il l’affirme avec force dans ce discours qui peut certes influencer des esprits craintifs, et peu avertis de notre histoire, dont il n’a à aucun moment parlé. Le peuple n’existe pas, les populismes sont des positions frileuse sans audace, que lui, le copain de Zelenski, cultive dans sa volonté de poursuivre les vieux schémas guerriers qui perdurent tant chez nos agresseurs que chez nous, malgré la pensée Européenne des « Lumières » qu’il invoque sans en réfléchir le fondement historique. C’est le discours d’un bon élève, qui a d’ailleurs épousé sa prof. De quelle Europe parle t il ?

Car il parle, le président, 1h 50 de parlotte. Pour terminer sur une leçon sur la pensée d’Hannah Arendt qui affirme que la seule façon d’envisager l’avenir c’est de tenir les promesses. Il faut dire que notre président avait des projets, et des promesses qu’il n’a pu tenir. Il y a d’ailleurs toute une histoire avec le Dieu Toht chez les Egyptiens, ce Dieu de l’écriture, qui propose au pharaon précisément l’écriture comme un remède à… la trahison ? Mais la parole est l’outil de la trahison, et le « mot » pour remède chez les grecs, c’est Pharmacon, qui signifie remède et poison. Et notre président, qui a promit bien des choses qu’il n’a pu tenir, nous dit : si nous voulons un avenir, il faut tenir nos promesses. Hermès, encore un Dieu, Grec celui là, est le Dieu du commerce, des voleurs, et de la communication. Formidable ignorance de notre président ! Qui veut nous faire avaler sa promesse, dans un moment de communication, comme le poison de sa présidence.

Dieu n'est jamais présent mais toujours différé par un prophète, un buisson ardent, une colonne de feu, dans la bible, et il y a interdiction de représenter dans les religions Abrahamiques, sauf dans la religion Chrétienne. Les religions Abrahamiques sont des religions de l’écriture. Il y a dans notre volonté de nommer le monde, et note désir d'éternité, une impuissance absolue que seule les mathématiques "semblent" pouvoir contrer. D'où l'abandon des fois au profit des savoirs. Et la certitude que les mathématiques ont la vérité. Notre monde n'est d'ailleurs désormais gouverné que par des chiffres. Ont ils raisons du monde ? De nous oui.

Nous comptons déjà nos morts, à l’ombre de la constante de Planck.

Benjamin Sisqueille

Léa Danse à L'Agrithéâtre

Semaine sauvage à l'Agrithéâtre

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