La « Classe Sauvage » à l’Agrithéâtre.

La Classe Sauvage, c’est ainsi que se nomme ce collectif de jeunes acteurs, pour certains déjà professionnels. C’est à l’initiative de Marius, vingt ans, que ce collectif a vu le jour . Ils ont entre vingt et vingt cinq ans et tous sont en préparation aux concours des écoles nationales ( Conservatoire de Paris, Enssat, Strasbourg, etc…). La Classe Sauvage, ce n’est pas une compagnie, c’est un mode collectif et solidaire d’organisation autonome, à savoir qu’il n’y a pas de leader. Pas de maître, ils sont tour à tour leurs propres mentors et la qualité de relation humaine qui règne entre eux, du fait même peut être de l’éphémère de leur expérience, est un modèle intéressant d’être-ensemble. Leur groupe recueille de plus en plus d’adhésions et peut-être s’agit-il là d’une forme nouvelle d’organisation en temps réel de réseaux professionnels artistiques, comme il semble en surgir en France : le NTP à Blois, les initiatives de l’école « Falaises et Plateaux », et d'autres... qui constituent des groupes d’acteurs autonomes, tel des prototypes de jeunes compagnie . Peut-être l’avenir du théâtre et des jeunes acteurs menacés par la rupture probable de l’intermittence sera là.
La classe Sauvage est néanmoins un modèle superbe, et pour l’avoir personnellement eu en stage sous ma direction, j’ai été surpris par l’énergie et la concentration de sa jeunesse, la qualité de son engagement artistique et l’humanité de ses membres. Je les remercie hautement du temps passé ensemble ce week-end du 23 et 24 février à l’Agrithéâtre.
Un stage professionnel avait été proposé par L'Agrithéâtre. Son accueil, repas et hébergement, a été mené avec l'aide complice de la famille Baldy de Mechmont. Nous les remercions et nous nous félicitons de cette intercommunalité qui ouvre la porte de nos communes à la jeunesse !