Nous proposons aux participants d'apporter des observation sur cet article, de façon a continuer à affiner notre recherche. Il suffit pour cela de cliquer sur commentaire, et d'écrire vos observations qui seront lisibles par tous ( sur le blog bien sûr ) .
Ce blog est jusqu'à présent verrouillé quant à son écriture, mais le souhait de l'Agrithéâtre est de l'ouvrir à ses "utilisateurs-usagers". Merci donc de manifester votre ressentit.
Antoise Valabrègue, observateur du colloque nous fait part de son sentiment quant à son écoute des uns et des autres.
Benjamin Sisqueille
C’est un endroit en dehors des frontières, venu de nulle part, qui sort de la consommation traditionnelle de spectacles, où circule beaucoup d’exigences, qui permet une écoute forte, qui encourage les confrontations et facilite les hybridations entre différentes formes de créations grâce à une véritable fluidité de fait. Une sorte de laboratoire, sans la pression d’avoir un résultat, de fabrique d’actes scéniques et théâtraux. Un lieu où l’on expérimente la non séparation intangible entre le public et la scène, entre amateur et professionnel. Un espace subtil qui fait toute sa place à la qualité de la présence, au silence, avec une très belle qualité acoustique, où l’on a l’impression que tout peut se produire, y compris l’inattendu, ce qui lui donne une magie certaine, une ouverture particulière.
Un espace-temps qui peut aussi accepter et surmonter l’échec.
Un endroit de lancement des passerelles sur la création de demain, un lieu d’exploration des possibles.
Une place où il s’écrit des choses. L’écriture théâtrale a complètement changé ; ce n’est plus le fait d’un homme.
Elle se fait dans des allez et retour avec le public, dans des improvisations.
Bref c’est un moment de rencontres plus ou moins improbables, ce qui est l’essence du théâtre, animé par un homme qui ne crois plus au langage, parle abondamment qui aime la dérision et la profondeur.
Les zones flous de gestion ne peuvent être évacuées. Pour qu’elles ne provoquent pas de ressentiment, il suffit de les mettre sur la table. Garder la notion d’indemnisation plutôt que celle de paiement semble plus propice pour y faire venir des professionnels. Le public y est variable. La possibilité de jouer ailleurs des spectacles qui se sont crées est envisageable, même si elle comporte un risque. Y accueillir ceux qui veulent expérimenter ce qu'ils ne peuvent pas faire dans leur territoire est dans l'esprit du lieu.
Antoine Valabrègue