Texte pour le programme
Nous vous invitons à entrer dans l’Hôtel des Amériques.
C’est un lieu improbable, « sans toit ni cloison », où la mémoire et le temps se sont donné rendez vous.
L’échos de voix anciennes résonnent encore comme de vieux films « du temps du muet ». Nous passons
au travers de brumes parmi lesquelles se détachent des formes étranges, allégoriques.
Nous y rencontrons une vieille dame – et son amour pour Kafka. Nous y voyons la Grammaire et la
Logique se chamailler tandis que le Théâtre se regarde faire.
Des commères, plus loin, se perdent dans un fatras de mots creux et inaudibles.
Ecoutons « la Danse du Silence », elle a quelque chose à nous dire. Fermons les yeux quand celle qui
s’appelle « la Diseuse d’Essentiel » nous murmure un chant d’amour.
Entrons dans l’Hôtel des Amériques au pays des fantasmagories. Nous en ressortirons changés,
renouvelés, rendus à nous -mêmes.
Eliane Davy
Hôtel des Amériques c'est un vieux texte qui a plus de vingt ans je crois. J'ai tenté de m'amuser avec des figures du discours, du bruit des parlants, du bruit de la langue. Eliane Davy s'est emparé de ce texte pour en donner une lecture théâtralisé, dans l'espace de l'Agrithéâtre. J'en suis ravi d'autant que sa vision de la pièce, sera certainement autre que la mienne, ce qui est le propre de toute mise en espace sonore, et autre mises en quelque chose...
Près d'une année de travail régulier pour ce travail, avec plusieurs acteurs et actrices, de l'equipe de l'Agrithéâtre mais aussi d'autres compagnies, merci à Eliane et à son équipe.
C'est avec joie que je me prête à être auditeur attentif et surpris de mes propres mots, et c'est à cette petite fête que vous invite l'Agrithéâtre dans la convivialité qui est la sienne et que vous connaissez tous . Merci d'être là. Participation libre.
Benjamin Sisqueille