Vers un lieu d’hébergement d'artistes de la scène
Une toiture superbe faite par un dandy couvreur
avec des tuiles neuves et bigarées. Bravo Maudou !
Il serait temps peut être que soit précisée notre existence depuis bientôt dix ans. L’Agrithéâtre est dans le refus des subventions du ministère de la culture essentiellement. Cette position est celle, acquiescée par le bureau, d’être totalement libre d’accueillir qui nous souhaitons et de procéder à des choix artistiques sans avoir de dossier à déposer où d’être estampillé par un quelconque ministère qui vous habilite à exercer la « profession d’artiste » moyennant un « diplôme » ou une validation quelconque. C’est le public qui valide ou pas notre existence, nos choix de textes, d’écriture, de compagnies, notre savoir faire. Et non un ministère qui doit valider notre savoir vivre
Donc nous recevons des dons, importants par ailleurs, provenant de personnes privées qui soutiennent notre démarche. Mais aussi les adhésions dont doivent s’acquitter les spectateurs, je dirai les usagers, les stagiaires, qui deviennent dès lors membres et donnateurs lors des spectacles, nous permettre de nous exclure du statut d’ERP . A l’ »Agrithéâtre » on adhère et ensuite lors des spectacles on donne ce que l’on veut. Dix Euros sont conseillés, parfois il y a un chapeau partagé entre le lieu pour ses frais et les artistes, suivant des contrats écrits ou verbaux ou tacites.
Ces entrées d’argents sont intégralement consacrés à verser un loyer à la SCI du Mas de Jaillac qui loue à l’Association « Agrithéâtre » dirigée par un bureau qui a nommé son directeur artistique, tous élus et réelus en assemblée générale.
Ce système fonctionne, est parfaitement légal, reste démocratique même s’il est dans le fond une forme de dictature du directeur artistique. Celui-ci est bénévole, et a la confiance du bureau, à qui il rend des comptes. Ce blog est tenu à jour de nos activités, et la possibilité d’émettre des commentaires est ouvert, malheureusement pas vraiment très dynamique.
Notre blog peut faire aussi l’objet de prises de positions des usagers, d’articles respectant, bien sûr, notre déontologie. Je les invite à le faire, mais prendre la plume n’est peut être pas chose facile, le SMS a pris le dessus, et la lettre s’efface…
Ce système de recyclage de l’argent permet à l’Agrithéâtre par ses loyers d’exiger d’un point de vu contractuel de la SCI qu’elle améliore les locaux, et l’équipement ainsi que l’accueil. Cette année les revenus de deux années de l’Agrithéâtre nous ont permis de refaire la toiture de la bergerie, qui va devenir un lieu d’accueil d’artistes en recherche de résidence de travail. Nos prix sont déjà et seront totalement compétitif ce lieu étant à vocation non lucrative dans un esprit de mécénat.
L’ entreprise « écomaison » a fait les travaux du toit cet été, de façon légale et déclaré, mais avec un tarifs dans l’ esprit de mécénat pour notre projet. C’est pour féter la fin du chantier que Mamadou N’diang, le « patron » d’ «Ecomaison » a bien voulu nous faire part de sa joie de participer à notre aventure artistique et politique, celle de faire que la culture revienne à ceux qui la font, public et artistes.
Merci à vos soutiens, aux bénévoles, au collectif d’artiste qui commence à naître, et au public fidèles et nouveaux qui permettent à notre Utopie de respirer.
L’Agrithéâtre invite nos bénévoles à fêter par une expo photo la participation de tout ceux qui ont contribué à ce projet, au fil des dix années.