Qu’est ce que l’intelligence artificielle ?
« Le chien imite son maître, le cheval son cavalier, imitari n’est rien » nous dit W.Shakespeare
Pourrait on imaginer que spontanément une IA écrive l’œuvre du maître ? La réponse est non. Puisque l’œuvre de Shakespeare est déjà dans les Datas qu’utilise l’IA. Tout ce qu’utilisent les algorithmes de l’IA, ces fameux datas, ne sont que des écrits, concepts, questions, images, théories écrites par l’homme, et malheureusement comme l’a annoncé Heidegger, l’homme se perd dans le calcul, il ne pense plus. Il est avalé par un déterminisme Laplacien déliré par un certains nombre de jeunes prodiges de la silicon Valey. De plus une grande majorité de ces Datas sont avant tout masculin. Donc certains résultats de l’IA affichent des tendances mysogines, voire racistes, et pour cause.
Notre tendance depuis bientôt plus d’un siècle à admirer les progrès des sciences dures, nous a fait entrer dans un monde dont la réflexion humaine désormais se confie aux nombres, aux statistiques, au calcul. Les jeunes chercheurs sortis des facs dites d’élites des USA, pensent l’éternité comme possible, en continuant à creuser une évolution de l’homme vers une cybermachine auto réparable. Quitte à déléguer son esprit après sa numérisation algorithmique à une machine mécanique anthropomorphisée. Il y a cette question posée par Ripley dans Alien, à une androïde : Pourquoi tu ne l’a pas tué (l’homme qui la martirisait). L’androïde répond, je ne suis pas programmée pour. Et Ripley de répondre : Tu es programmé pour être une conne alors ? Ce qui fait sourire l’Androïde.
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L’IA est dans l’imitation, l’algorithme étudie avec une vitesse inimaginable toute les données attrayant à la question posée, puis d’autres chaines d’algorithmes en font une synthèse, qui est marquée par l’empreinte humaine des concepteurs du programmes. Les chinois ont mis au point des algorithmes qui doivent donner d’autres réponses, les langues chinoises n’ayant pas de verbe être, elle ne risque pas de donner une réponse occidentale.
Que l’IA réponde à des questions de gestions de masses, de traitement d’individus, en permettant le contrôle, cela est déjà en cours et fonctionne au delà de ce que l’on espérait. J’invite ceux qui ont eu le malheur d’écouter Cédric Villani, le Dandy au Jabot rouge, d’aller plutôt se tourner du coté d’Eric Sadin, Philosophe Anthropologue. Il est beaucoup moins séducteur et sa pensée questionne la notre.
Je conclu en disant que l’IA nous déshumanise, elle est une œuvre de la mort, alors que le théâtre reste l’unique questionnement vivant du…vivant lui même. Il nous réconcilie avec la parole et l’écoute, l’agora perdu de notre antique origine.
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