Quand on soupe avec le diable, il faut une grande cuillère !

Publié par Agrithéâtre sur 13 Octobre 2025, 11:39am

De g à d : Sébastien Béranger, Benjamin Sisqueille, et Brigitte Cirla sur le plateau après la représentation.

De bien belles "recette immorales" : quand on soupe avec le diable, il faut une grande cuillère !

Un belle, simple soirée, un spectacle de grande qualité où les saveurs des mets se métamorphosent en sons, depuis les bruits de bouches aux épices des plus fines aux plus brutales. Merci à ce duo de musicien et de chanteuse comédienne. Un voyage culinaire poétique.

Ce qui semble important désormais c'est de permettre des diversités de choses théâtrales, pour ne pas dire "spectacle", et de sortir du confort de ce théâtre occidental psychologique. Le poétique sera l'à- venir de la création vivante. La danse peut être est elle déjà en avance ?Je ne sais, mais le théâtre est l'art explorant le logos, à savoir le langage, ce qui nous réunit, nous fait nous rejoindre et nous séparer. Et en tout cas nous interroger sur le monde, avec la maladresse des mots, nos éthos bouleversés par leurs sens, par la dérive actuelle de la raison des choses.

Peut être la culture est ce cela, interroger l'indicible, être troublé par les phrases, les chants, les mouvements et les couleurs des corps enchantés, devenir un être puissant qui retrouve en lui son animal blessé.

Merci à Brigitte qui m'a aussi permis de rencontrer mon maitre spirituel depuis toutes ces années de théâtre, Eugénio Barba, père de l'Anthropologie Théâtrale, que j'ai eu l'émotion d'avoir quelques minutes au téléphone depuis le Danemark où il réside encore, , histoire de lui dire que l'Agrithéâtre fait partit de "l'Archipel du théâtre", de ces lieux de résistances qu'il a su égrener autour du monde, et dont nous nous sentons ici, solidaires et faisant absolument partie.

Il m'a dit qu'il viendrait, et aussi :" Continue sinon nous sommes morts. "

Le théâtre reste le lieu de résistance à ce nouveau fascisme qui recouvre la terre de son manteau noir.

Je remercie tout les spectateurs présents qui soutiennent le lieu, avec une grand fidélité depuis dix ans maintenant. Nous espérons un jour la venue de notre préfet ! Qui sait !

Chronique de lectures non recommandables : Europe est de toute évidence Leibnitzienne. Le point de rebroussement est celui de la folie.

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